Soumis à nos lubies les plus folles, dressés par le biais de méthodes coercitives, non respectés dans leur être et leur identité, nombre de chiens apprennent, dans la douleur, qu’il ne sert à rien de lutter : ils sont en état de détresse acquise, une forme de dépression dont, malheureusement, l’on ne parle guère.Martin Seligman, chercheur en psychologie, professeur à l’université de Pennsylvanie, formula à la fin des années 60 sa théorie de l’impuissance apprise (learned helpness), depuis largement adoptée par la communauté scientifique internationale. A l’aide d’expériences menées sur des chiens, il démontra qu’un individu, humain ou animal, placé dans l’incapacité de contrôler les événements survenant dans son environnement, adopte une attitude résignée et passive. On la dit « apprise » car, même si l’individu a ensuite la possibilité d’agir sur ce qui lui arrive, il reste sans rien faire, comme anesthésie, sidéré.L’expérience de Seligman (et de son équipe) fut la suivante : il soumit des chiens entravés à des chocs électriques. Les chiens pleurèrent, hurlèrent, tentèrent d’échapper à leur sort. Puis ils renoncèrent et se couchèrent au sol, manifestant des symptômes semblables à ceux de la dépression humaine. Lorsque Seligman les laissa libres de pouvoir s’échapper, il s’aperçut que les chiens ne tentaient plus de fuir la douleur : ils avaient appris à l’accepter avec résignation.De nombreuses espèces sont concernées par l’impuissance acquise : il n’y a qu’à penser à cette célèbre scène de « L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux » lorsque, vaincu et rompu, le cheval ploie l’échine devant son bourreau « chuchoteur ». L’être humain, lui aussi, peut, suite à des traumatismes, du stress ou des situations répétées de double contrainte, perdre sa capacité à rebondir, à s’adapter. Il subit alors anxiété, apathie, dépression, perte de motivation, parfois de manière irréversible. L’actualité de ces dernières années fournit en nombre des exemples de ces désespoirs parfois mortels.Des états de détresse acquise plus nombreux qu’on ne le penseLes états de détresse acquise sont plus fréquents qu’on ne l’imagine chez nos chiens de compagnie, forcés de mille manières à se plier à notre volonté : attachés en bout de chaîne, enfermés toute la journée, dressés à l’aide de méthodes irrespectueuses, violentes et coercitives, affublés de colliers anti-aboiement (électriques ou à citronnelle)… autant de situations auxquelles ils ne peuvent pas se soustraire et qui, de fait, les plongent dans la résignation la plus profonde qu’à tort, nous prenons pour un apprentissage positif, du bon tempérament ou du « simple » conditionnement. Prenons l’exemple du collier anti-aboiements : le chien ne peut pas fuir les décharges puisqu’il a en permanence le boîtier attaché au cou. Et dès qu’il vocalise (comportement naturel pour lui, rappelons-le !, parfois même, de surcroît, encouragé dans certaines circonstances), il se voit délivrer une décharge (électrique ou odorante) à laquelle, inévitablement, il ne peut rien comprendre. Il va peut-être apprendre à se taire, mais au prix de quelle souffrance psychique ? Certes, le comportement gênant aura disparu, mais pourquoi ? Tout simplement parce que le chien aura appris qu’il ne sert à rien de résister. L’on peut aussi citer ces chiens d’exposition, bêtes à concours laquées, talquées, brossées, pomponnées, parfumées, parfois même colorées, et qui, une fois sur le ring de beauté, sont saisis de part et d’autre du corps, une main sur le museau, une main pour redresser la queue à la verticale, mis et remis en place malgré le bruit et la chaleur : n’ont-ils pas, eux aussi, fait l’apprentissage que rien ne sert de se défendre ? Ces chiens apparemment si dociles sont, en fait, en état de détresse acquise : ils ont capitulé…Que voulons-nous pour nos chiens ?Est-ce réellement ce que nous voulons pour nos chiens que, par ailleurs, nous disons chérir de tout notre cœur ? Aimer, n'est-ce pas respecter l’autre dans son identité propre, dans sa différence? N'est-ce pas apprendre à le connaître pour ne pas lui demander plus que ce qu’il peut donner ? Aimer, c’est aussi ne plus vouloir, à tout prix, un compagnon parfait, mais plutôt un compagnon heureux et équilibré. C’est ne pas le forcer à subir nos mille fantaisies coûte que coûte, mais accepter qu’il soit un chien, et non pas un substitut d’humain. Un chien qui exprime son désir, qui réagit, qui interagit, et qui nous « dit » parfois, à sa manière, que ce qu’on lui demande ne lui plaît pas. A nous de tolérer de n’avoir pas systématiquement gain de cause. Et de viser sa coopération et sa collaboration plutôt que sa « soumission ».
L'éducation canine positive ! Une méthode très intéressante ! En avez-vous déjà entendu parler ? Souhaitez-vous en savoir un peu plus ? Kimberley Johnson, comportementaliste (education-canine-paris.com) vous donne des explications sur l'éducation canine positive. Elle vous parle de cette méthode en général. Elle vous parle des intérêts de cette technique. En suivant les explications en vidéo, vous saurez comment procéder. Regardez !
pour la vidéo : http://www.minutefacile.com/vie-pratique/animaux/14560-apprendre--agrave--son-chien--agrave--rester-immobile/
L'éducation canine positive est une forme d'éducation qui n'emploie aucune forme de : - force - intimidation - violence - contrainte. Cette forme d'éducation permet en effet d'éveiller l'intelligence du chien.Elle permet à lui faire comprendre la manière de vivre. La violence n'est pas toujours bénéfique pour améliorer le comportement d'un chien. Les informations contenues dans cet article sont tirées d’un entretien avec le docteur Ian Dunbar, qui a passé neuf années à étudier le comportement social des chiens dans le cadre de l’étude mentionnée ci-dessous : La théorie originale de la dominance de l’alpha est née à la suite de courtes études sur les meutes de loups dans les années 40. Celles-ci étaient les premières études dans leur genre. Ces études furent un bon départ, mais des recherches plus récentes ont réfuté la plupart des résultats. Il y avait trois défauts majeurs dans ces études : 1. Il s’agissait d’études à court terme. Les chercheurs se sont donc concentrés sur les parties les plus manifestes et évidentes de la vie des loups, telles que la chasse. Les études ne sont donc pas représentatives puisqu’elles schématisent le comportement du loup seulement sur 1% de sa vie. 2. Ces études ont observé ce qui est aujourd’hui connu comme des démonstrations rituelles. Ces démonstrations ont été mal interprétées à l’époque. Malheureusement, c’est de là qu’est issue la majeure partie du modèle de la dominance, et bien que ces considérations aient été solidement réfutées, elles continuent de prospérer dans l’opinion et la pratique du dressage canin. Par exemple, l’alpha qui retourne l’autre chien. Les premiers chercheurs observèrent ce comportement et conclurent que le loup dont le rang était le plus élevé faisait rouler le soumis pour exercer sa dominance. Eh bien, pas exactement. Il s’agit en fait d’un rituel d’apaisement dont le SUBORDONNE a l’initiative. Le dominé offre son museau et quand le loup de plus haut rang mordille son museau, le dominé roule volontairement et présente son ventre. Il n’y a pas de rapport de force. Tout est entièrement volontaire de la part du dominé. Un loup renverserait un autre loup contre sa volonté uniquement s’il avait l’intention de le tuer. Imaginez dès lors un seul instant ce que le fait de retourner un chien contre sa volonté peut avoir comme conséquences sur son psychique ! 3. Finalement, après ces études, les chercheurs ont fait des extrapolations cavalières en transposant leurs résultats sur des modèles chien-loup, chien-chien, humain-chien. Malheureusement, ces absurdités abondent toujours. Alors quelle est la vérité ? La vérité c’est que les chiens ne sont pas des loups. Si vous tenez compte du nombre de générations écoulées (entre le loup et le chien), en disant : « Je veux apprendre à interagir avec mon chien, donc je me base sur les loups ». Ca a à peu près autant de sens que de dire : « Je veux améliorer mes relations avec mes parents, voyons comment font les chimpanzés ». Le Dr. Frank Beach a effectué 30 ans d’études sur les chiens à Yale et à Berckley. Dix-neuf années de cette étude ont été consacrées au comportement social d’une meute de chiens (pas une meute de loups, mais bel et bien une meute de chiens). Les chiens mâles ont une hiérarchie rigide. Les femelles ont une hiérarchie, mais elle est plus variable. Lorsque vous mélangez les sexes, les règles se confondent. Les mâles tentent de suivre leur constitution, mais les femelles ont des variations, des adaptations. Les jeunes chiots ont ce que l’on pourrait appeler un « permis de chiot ». En soi, ils ont le droit de faire tout ce qu’ils veulent. Le « permis de chiot » est révoqué à l’âge de 4 mois environ. A ce moment-là, les chiens plus âgés situés au milieu de la hiérarchie transforment la vie du chiot en un véritable enfer en le torturant psychologiquement jusqu’à ce qu’il adopte les comportements d’apaisement appropriés et qu’il prenne sa place tout en bas de la hiérarchie. Les chiens haut-placés ignorent totalement ce processus. Il n’y a pas de domination physique. Tout est accompli au travers du harcèlement psychologique. Tout est ritualisé. Personne n’aime les dictateurs, mieux vaut régner par la bienveillance. Une petite minorité de chiens alpha montrent leur position par l’intimidation et la force. Ceux qui font cela sont rapidement destitués. Personne n’aime les dictateurs. La grande majorité des chiens alpha règnent de manière bienveillante. Ils ont confiance en leur position. Ils ne se bagarrent pas pour prouver où est leur place. Procéder ainsi rabaisserait leur statut, car… Les chiens situés au milieu de la hiérarchie se bagarrent. Leur position est fragile et ils veulent dépasser les autres chiens dont le rang est également au centre de la hiérarchie. Les chiens situés tout en bas de la hiérarchie ne se battent pas. Ils savent qu’ils perdraient. Ils connaissent leur position et l’acceptent. Alpha ne signifie pas d’être physiquement dominant. Cela signifie « maître des ressources ». Beaucoup de chiens alpha sont trop petits ou trop faibles pour dominer de manière physique. Mais ils ont gagné le droit de contrôler les ressources. Un unique chien détermine quelles ressources il considère comme importantes. Ainsi, un chien alpha peut renoncer à un lieu de couchage de premier choix car il s’en moque éperdument (puisqu’il dort où il veut). Que signifie tout cela dans la relation homme-chien ? User de n’importe quelle sorte de force physique diminue votre rang. Seuls les animaux de rang moyen qui sont peu sûrs à leur place se bagarrent. Pour être l’alpha, contrôlez les ressources. Pas les choses ordinaires comme interdire le lit au chien ou le précéder pour le passage des portes. Je parle plutôt de créer un contingent de ressources liées au comportement. Le chien veut être nourri. Bien ! Demandez-lui d’abord de s’asseoir. Le chien demande à sortir. Faites-le d’abord asseoir. Il veut saluer des gens, il veut jouer ? Faites-le d’abord asseoir. Si vous êtes assez proactif pour contrôler les choses que votre chien désire, vous êtes alors l’alpha par définition. Éduquez votre chien. C’est l’équivalent humain de la révocation du « permis de chiot » dans le développement du chien. Les enfants, les femmes, les personnes âgées, les personnes handicapées sont tous capables de dresser un chien. A l’inverse, très peu de gens sont capables de domination physique. Récompensez les comportements de respects et d’obéissance, plutôt que les comportements présomptueux, arrivistes, désagréables ou agressifs. J’ai 2 chiens. Si l’un des deux fait le forcing devant l’autre, essaie d’obtenir quelque chose par la force, s’excite ou veut se faire remarquer, c’est l’autre qui obtient l’attention ou la nourriture. Même si c’était le premier chien qui voulait quelque chose. Tirer sur la laisse ne mènera le chien nulle part. Les portes ne s’ouvriront pas tant que les chiens ne seront pas assis et que je leur dirai qu’ils peuvent sortir. Récompensez les comportements mauvais et vous n’obtiendrez que du mauvais. Votre job consiste à être un meneur, et non un chef ou un dictateur. Etre un meneur est une lourde responsabilité. Votre travail est de pourvoir à tous les besoins de votre chien… nourriture, eau, soins vétérinaires, besoins sociaux, sécurité, etc. Si vous ne lui fournissez pas ce dont il a besoin, il essaiera de satisfaire ses besoins par lui-même. Dans un article récent de l’APDT (Association of Pet Dogs Trainers), le Dr. Ray Coppinger – un professeur de biologie au Hampshire College, co-fondateur du Livestock Guarding Dog Project, auteur de plusieurs livres dont « Dogs : A startling new understanding of canine origin, behavior and evolution » et membre très respecté de la communauté de l’éducation canine – explique, en référence au modèle de la dominance (et du retournement du chien) : « Je ne peux imaginer aucune situation de dressage où je souhaiterais voir mes chiens répondre par la peur et incapables de bouger et de réagir. Jamais je ne voudrais que mes chiens pensent à la hiérarchie sociale. Car une fois qu’ils y penseront, ils passeront leur temps à essayer de trouver comment monter d’un rang dans la hiérarchie. » Ian dunbar : http://www.facebook.com/driandunbar?ref=ts Source : http://adcanes.fr/hierarchie-par-le-dr-ian-dunbar/ Vous venez d'accueillir un chiot, un chien, qui vient d'un élevage, d'un refuge. Vous ne savez pas ce qu'il a connu avant d'arriver chez vous, les expériences qu'il a faites. Il va vous falloir être patient, laisser votre nouveau compagnon découvrir son nouvel univers, prendre ses marques, l'observer, apprendre à vivre ensemble. Tour cela sans réprimande. PATIENCE - RESPECT - COMMUNICATION - CONFIANCE Récompensez les bons comportements, ceux que vous souhaitez que votre chien réalise et ignorez les autres. Prenez le temps de le connaître, vous verrez tout ce dont votre chien est capable sans contrainte. Pour pouvoir comprendre votre compagnon, il est nécessaire de connaître ses besoins et son mode de communication, ses moyens de s'exprimer, de se faire comprendre. - Les besoins vitaux du chien pour qu'il soit bien équilibré Un chien, tout comme l'Homme a des besoins, ces besoins peuvent être représentés sous forme de pyramide. - Les besoins physiologiques Ce sont tous les besoins qui touchent à la vie de l'individu, c'est-à-dire : manger, boire, dormir, etc.. - Les besoins de sécurité C'est le besoin d'avoir un abri, un endroit où il se sent en sécurité, savoir que son intégrité physique ne sera pas atteinte (d'où le précepte JAMAIS de réprimande surtout physique) - savoir qu'en cas de danger il peut compter sur son être de référence (normalement le maître), d'où le besoin d'un comportement stable et constant de la part du maître (pas d'énervement, ni colère, ni bien sur violence), le tout accompagné tout de même d'un cadre, de repères (les rituels en font partie). Jamais de réprimande, le chine doit savoir qu'il ne sera jamais battu, il besoin d'un maître sûr de lui, de savoir qu'il peut faire confiance à son maître, ne pas être en stress. Fixer des repères, mettre un cadre, des limites. Le chien a besoin de sentir "une force", de l'assurance, de la constance, stabilité, protection. Exemple : la laisse est une "marque" de non assurance du maître et cela engendre un sentiment d'insécurité pour le chien. - Le besoin d'appartenance Besoin d'appartenir à un groupe social, soit canin, soit humains, soit idéalement les deux : une famille. C'est le besoin de vivre avec nous, d'avoir un minimum de complicité avec nous. Voilà pourquoi, il est souvent préférable en cas de "dégâts" par exemple, d'opter pour le vari kennel ou la cage, dans le même environnement que celui du reste de la famille. Attention donc aux chiens qui vivent constamment en chenil ou à l'extérieur ou même dans une pièce différente de la maison. - Le besoin de reconnaissance Avoir des interactions avec le reste du groupe. Jeux - caresses - câlins (mais pas en excès). D'où, ne pas repousser son chien quand il vient demander un câlin, afin de répondre à ce besoin. Jouer avec son chien de temps en temps. Il s'agit de moduler et d'apprendre la frustration. Céline Coquereau
Tous mes animaux et moi-même sommes heureux de vous annoncer l'ouverture de Céline Educ + et de son blog.
Bonne navigation sur le site. A bientôt Céline |
Céline Educ +Je mets en place ce blog afin de vous faire partager toutes les ressources que je trouve intéressantes, dont je pense qu'il est utile de prendre connaissance. ArchivesCategories
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